lundi 11 août 2008

4/ Vivre comme si c'était normal de vivre au paradis.

La semaine commence.
Les premiers jours j'arrive à me débrouiller avec le pouce levé pour aller travailler. Finalement je finirai par troquer le stop contre un chauffeur du boulot qui viendra me chercher et me ramènera à la pension jusqu'à ce que j'ai une voiture.
La semaine de boulot est calme. C'est la dernière semaine de vacances pour les enfants, ils ont mieux à faire que venir en orthophonie. Ça me laisse le temps de m'acclimater, de m'occuper de mes papiers, de régulariser. J'en vois quand même quelques uns. On fait connaissance. Je m'adapte.

En dehors du boulot je visite des maisons. Mais pas ce qu'on cherche.
J'appelle pour des voitures. c'est infructueux.
Un soir nous sommes invités par Mathieu (rencontré sur le net car il cherchait aussi une colocation). Il veut nous faire visiter la maison qu'il vient de louer. Et accessoirement nous louer le studio en dessous. Il vient nous chercher et nous y emmène. C'est immédiat. On sait qu'on ne veut pas ça. Ni sa maison, ni devenir comme lui. La maison, située sur les hauteurs, est luxueuse et la vue sublime. Certes. Mais elle est enfermée derrière des barrières dans une banlieue riche. Et le lagon, même s'il est magnifique vu d'ici, est impossible à rejoindre à pied.
Mathieu nous parle de sécurité, on ne se sent pas menacés. Il nous parle de sa piscine, nous regardons le lagon. Il nous parle des bouchons, on le sait. c'est le prix à payer pour vivre au paradis.
On préfère retrouver notre pension, que l'on partage avec les touristes et les fourmis. Au moins on partage. On rencontre. On vit. On l'aime notre système D.
Il est sympa quand même Mathieu. On ne voit pas la vie de la même façon. C'est tout. Il me donne le numéro d'un ami qu'il me conseille d'appeler pour acheter une voiture. Bon plan en effet. Merci =)

Je rencontre plein de gens. Des gens d'ici. Des touristes. Américains, italiens, néo-zélandais... Des français aussi. Touristes ou installés ici depuis des années. Certaines rencontres sont décevantes d'autres sont riches en tant de choses.
Et la semaine se termine...

Deux jours entiers pour profiter...
Du stop encore. Une rencontre particulière.
Plage. Plongée. Marche au bord du lagon. Comment s'en lasser?
Bodysurf. Je commence à maîtriser.
Rencontres, partage, échanges... et tant de choses encore à venir.
J'aime cette vie. Et c'est la mienne maintenant.

En 10 jours j'ai (re)découvert: le stop, la générosité, les plaisirs du système D, le poisson cru, les piqûres de moustique, le bodysurf, la vie à la cool, l'amitié, les firi firi!!...


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